© Maxime Bardou, Radio France
© Maxime Bardou, Radio France
Épisodes
  • Prologue : Début du monde

    Questions métaphysiques à une morte qui est vivante.

    9 janv. 2024

     • 

    17 min

  • Chapitre 1 : L'origine

    Le début de la vie dans des jambes de femmes.

    9 janv. 2024

     • 

    15 min

  • Chapitre 2 : Les premières fois

    Le sang des femmes : des Lunes, des rêves et des étreintes.

    9 janv. 2024

     • 

    27 min

  • Chapitre 3 : Désobéir

    Mon poing dans ta gueule, j'ouvrirai toutes les portes.

    9 janv. 2024

     • 

    18 min

  • Chapitre 4 : Hurler

    Il faudrait crier longtemps pour soulager la pluie.

    9 janv. 2024

     • 

    24 min

  • Chapitre 5 : Réparer

    Recoudre l'âme au mot vivre.

    9 janv. 2024

     • 

    25 min

À propos de la série

Niké en grec ça veut dire la victoire. Main dans la main avec Gisèle Halimi, nous inventerons une route pour vivre, la route des femmes, jusqu'à la liberté. Une version radiophonique du spectacle d’Estelle Meyer, réalisée par Laurence Courtois.

Niké en grec ça veut dire la victoire. C’est une déesse. Niquer la fatalité est un récit parlé, chanté, hurlé, sur le chemin qu’est vivre. Un mode d’emploi subjectif baroque déchirant tragique foutraque sur la façon dont on peut se libérer de toute prédestination et inventer enfin une vie libre, une vie sauvage et qui nous ressemble. Le sous-titre, "chemin en forme de femmes", indique l’idée d’une lenteur, d’une marche qui se fait à petits pieds, étapes par étapes et dont on verra seulement le dessin au moment de notre départ. Avec Gisèle Halimi pour miroir, pour Mère, pour amie, pour protectrice et puissance de vie, nos chemins s’entrelacent pour créer une multitude de témoignages sur ce qu’est être femme, sur la façon dont tout ce continent a été transmis et vécu, sur comment survivre et renaître. Avec pour issue la liberté. La liberté d’être. Pour les hommes et les femmes.

Une version radiophonique du spectacle d’Estelle Meyer
Conception, texte, jeu et chant : Estelle Meyer
Avec des extraits INA de la voix de Gisèle Halimi
Mise en scène et dramaturgie : Margaux Eskenazi
Réalisation : Laurence Courtois
Composition musicale : Estelle Meyer, Grégoire Letouvet et Pierre Demange
Arrangements musicaux : Grégoire Letouvet et Pierre Demange
Piano et clavier : Grégoire Letouvet
Batterie et percussions : Pierre Demange
Bruitage : Sophie Bissantz
Prise de son, montage, mixage : Benjamin Vignal, Pierre Lemaire, Claire Levasseur
Assistante à la réalisation : Justine Dibling

Note d’intention d'Estelle Meyer
À la mort de Gisèle Halimi, je découvre, époustouflée, son œuvre. Cette femme est plus moderne que moi ! Son combat, sa route, ses forces me devancent, me donnent du courage et du sang pour faire battre mes pas, rappelant l’essentiel : le grand hurlement de vie qui repousse toutes les forces de la mort. À partir de cette rencontre littéraire avec elle, j’entame alors un dialogue incessant : je lui parle, je lui écris, je lui chuchote même des mots jamais dits.
Je choisis d’affronter les difficultés, ouvrir la porte aux monstres, aux mots coincés, aux coups sur la peau, aux déchirures, ouvrir les portes profondes, et surtout faire confiance aux grandes rivières d’air frais que sont l’écriture et le théâtre. L'urgence d'écrire et de témoigner s’empare de moi. Transformer mes matériaux brûlants et en faire récit, théâtre et catharsis, rituel et cathédrale, ciel et libération profonde. Les yeux toujours grands ouverts. Protégée par Gisèle. Toujours.
Il y a en moi tout un continent qui me précède et qui demande à crier, à chanter, à guérir, à dire. Le continent femme. Dans ma lignée, dans mes veines, les femmes trépignent et attendent, il y a ce qui a été dit et ce qui ne l’a pas été, il y a les absurdités, les traumatismes, l’amour, la sensualité, le silence, l’étrange, le pouvoir, la jouissance, les bébés sortis des jambes des femmes. Et pour devenir soi, il s’agit de regarder ses traces pour les comprendre, pour que ces pulsions se subliment et ouvrent une réparation possible pour d’autres. Tout comme l’a fait Gisèle Halimi, partir d’une cause intime pour faire avancer le combat de toutes les femmes et de la société tout entière, pour que les victimes soient entendues, défendues et protégées et que nous retrouvions, toutes et tous, l’espace intact, d’avant la vie.

Note de la réalisatrice Laurence Courtois
Il y a d'abord eu l'éblouissement à la lecture du texte d'Estelle Meyer, la nécessité de sa voix racontant le féminin dans ses joies, son exubérance et ses injustices criantes, et le génie de son dialogue avec Gisèle Halimi.
Il y a eu ensuite l'évidence de l'accompagner à porter plus loin son texte, son chant, son spectacle grâce à la radio.
Il s'agissait dès lors, par notre complicité artistique et notre sensibilité commune, de conjuguer nos deux univers, et de ce qui donne spectacle fabriquer la fiction sonore.
Nous avons, ensemble, à partir de la proposition d'Estelle et de sa metteuse en scène Margaux Eskenazi, cherché à chaque instant à faire résonner ce texte vibrant d'incarnation dans l'intime de l'écoute personnelle.

Biographie d'Estelle Meyer
Interprète formée à la classe libre du cours Florent et au CNSAD, Estelle MEYER déroule sa route singulière. Au théâtre elle est la princesse Europe dans les mises en scène du Birgit Ensemble dans le in du Festival d’Avignon ; la reine des fées pour Guillaume Vincent au théâtre de l’Odéon ; Volumnia, mère dévorante cheffe de guerre, dans Coriolan mis en scène par François Orsoni au Théâtre de la Bastille. On la retrouve aux côtés de Camélia Jordana et Zita Hanrot dans Andando, ode éclatante à Lorca, spectacle musical mis en scène par Daniel San Pedro aux Bouffes du Nord. Elle incarnera la saison prochaine Sarah Bernhardt dans la pièce éponyme écrite et mise en scène par Géraldine Martineau. Elle est la pharaonne Hatschepsout pour Arte ; Alex, une ardente jeune femme almodovarienne dans la saison 4 de la série Dix pour cent sur France 2, mais aussi la grande sœur de Shirine Boutella dans la série Netflix Christmas Flow, réalisée par Nadège Loizeau, et celle de Camélia Jordana dans Irrésistible, sortie en septembre sur Disney +. Au cinéma, elle est Jessica, une samouraï libre dans Rêves de jeunesse d’Alain Raoust (ouverture de l’ACID 2019 au Festival de Cannes). À la radio sur France Culture, elle est la voix d’Amy Winehouse pour Benjamin Abitan, et de Gloria, héroïne de Virginie Despentes dans Bye-Bye Blondie réalisé par Laurence Courtois. À l’opéra elle incarne le puissant Dracula dans Dracula de l’Orchestre National de Jazz. Elle crée en mars 2023 son deuxième spectacle, Niquer la fatalité, récit initiatique autour de la question du féminin et de la liberté. Elle a publié deux livres : Sous ma robe, mon cœur aux éditions Riveneuve - Archimbaud et Âmes ardentes, une anthologie poétique pour la fondation Antoine et Marie Hélène Labbé pour la poésie.

Biographie de Laurence Courtois
Passionnée de théâtre depuis toujours, germaniste, traductrice littéraire, Laurence Courtois a passé une dizaine d'années au service de France Culture à divers postes, de l'éditorial aux documentaires en passant par le web, avant de devenir en 2015 réalisatrice de fictions pour Radio France. Elle a mis en ondes des textes contemporains, des pièces de théâtre et des adaptations pour la radio, nouant des fidélités et des complicités avec des artistes et des auteurs. Elle a ainsi réalisé plus de 70 fictions pour France Culture, France Inter et pour narrative. Parmi elles notamment, cinq pièces de Claudine Galea créées pour France Culture, dont Au Bois et Un sentiment de vie ; le feuilleton original de Jake Lamar Viper's Dream ; l'adaptation du roman de Virginie Despentes, Bye-Bye Blondie avec Estelle Meyer dans le rôle-titre ; plusieurs œuvres de Cécile Wajsbrot ; l'adaptation des romans de Jon Kalman Stefansson Entre Ciel et Terre et La Tristesse des anges ou encore le parcours de fiction sonore destiné aux enfants du Château de Vaux le Vicomte.

Pour commander le livre du spectacle c'est ici

Provenant de l'émission

Fictions / Théâtre et Cie, le dimanche de 20 h 00 à 22 h 00 sur France Culture

Redonner toute leur place aux grandes œuvres du patrimoine, d'Eschyle à Koltès en passant par Shakespeare.